Comme l’intégralité du territoire national, le territoire de l’Entente est soumis à des aléas liés aux changements climatiques de plus en plus visibles au fil des années : sécheresse et vagues de chaleur plus fréquentes et extrêmes, inondations et dégradations liées à des précipitations et intempéries très intenses, augmentation des risques de feux de forêts et de retrait-gonflement des argiles. Il s’agit donc de rendre nos territoires moins vulnérables face à l’augmentation de ces risques notamment en s’appuyant sur les solutions fondées sur la nature et la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers.
Le climat change et cela va se traduire dans notre région par une augmentation des températures et un dérèglement du cycle de l’eau. Il est donc nécessaire d’anticiper les impacts grâce à une stratégie coordonnée s’appuyant conjointement sur des mesures d’adaptation et d’atténuation. La lutte contre le changement climatique (atténuation) a pour objectif d’éviter que les émissions de gaz à effet de serre continuent et amplifient encore les changements, tandis que l’adaptation a pour objectif de rendre nos territoires moins vulnérables aux impacts attendus du changement climatique.
Les Communauté de communes du Grand Chambord et de Beauce Val de Loire travaillent actuellement à définir les actions qu’elles pourraient mener dans le cadre de leurs compétences ou bien en accompagnant les communes selon leurs attentes. Elles envisagent pour cela le recours aux Solutions d’adaptation fondées sur la Nature, c’est à dire « les actions visant à protéger, gérer de manière durable et restaurer des écosystèmes naturels ou modifiés pour relever directement les défis de société de manière efficace et adaptative, tout en assurant le bien-être humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité » (définition de l’UICN).
Il s’agit par exemple, pour réduire les risques d’inondations de désimperméabiliser les sols ou d’infiltrer les eaux de pluie, pour rafraîchir les villes et villages de végétaliser le bâti ou de déminéraliser en recréant des espaces verts ou encore pour améliorer l’approvisionnement en eau d’améliorer la dépollution des rejets par des zones tampons végétalisées ou de choisir la phyto-épuration des eaux usées…
- Face au risque inondation :
- Favoriser la création de Zones d’Expansion des Crues (ZEC) pour permettre le débordement dans le cas de pluies intenses ;
- Faire évoluer les règles d’urbanisme pour favoriser l’infiltration des eaux de pluies (limiter l’imperméabilisation lors d’opérations d’aménagement).
- Face au risque feu de forêt :
- Identifier les zones les plus vulnérables pour les sécuriser et procéder sur ces zones à des opérations de débroussaillement ;
- Créer des réserves d’eau pour la défense incendie par la récupération des eaux pluviales.
- Face au manque d’eau :
- Favoriser la récupération des eaux de pluie et la réutilisation des eaux traitées pour des usages ne nécessitant pas d’eau potable (arrosage des espaces verts, etc.) ;
- Adapter les réseaux d’eau potable pour garantir le maintien du service.
- Face au retrait / gonflement des argiles :
- Au fur et à mesure du renouvellement de la voirie, prendre en compte ce risque dans la conception et la mise en œuvre des chantiers.
- Face au risque vague de chaleur/canicule :
- Favoriser les espaces de fraicheur par l’intégration de la végétalisation dans tous les projets, notamment en adaptant les règles d’urbanisme : aménagement des centres-bourgs, complexes scolaires, etc.
Lancement d’un projet étudiant tutoré puis d’un stage de master de 6 mois pour étudier différents leviers de promotion des solutions fondées sur la nature pour l’adaptation au changement climatique :
- La mise en œuvre de solutions portées par les Communautés de communes :
- Pour Grand Chambord, l’étude a porté, à travers la bibliographie et la rencontre d’acteurs, sur la possibilité de développer des zones d’expansion des crues pour limiter le risque d’inondation et les obligations légales de débroussaillement pour faire face aux feux de forêts.
- La même démarche a été appliquée du côté de Beauce Val de Loire pour diminuer l’impact des vagues de chaleur avec la désimperméabilisation et la végétalisation des cours d’écoles.
- L’acculturation des élus communaux à la végétalisation des cœurs de bourgs pour encourager la désimperméalisation, la création d’ilots de fraicheur, etc. à travers deux soirées « Questions de territoire » en octobre 2021 et mai 2022.
- L’acculturation des agents de la Communauté de communes et la réflexion collective pour favoriser l’intégration des SAFN dans les projets d’aménagement sur le territoire (espaces et bâtiments publics, ZAC, etc.)
Pilote : Service Habitat et Transition écologique de l’Entente
Partenaires : Agence régionale de la Biodiversité (ARB), CAUE 41 (conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement), Syndicat d’entretien du bassin du Beuvron (SEBB), Service Départemental d’Incendie et de Secours de Loir-et-Cher (SDIS 41)