La qualité du patrimoine et du bâti public, l’éclairage public, le déplacement des agents et plus largement le fonctionnement des services des collectivités représentent les mêmes enjeux d’émissions de gaz à effet de serre et de consommation énergétique que les entreprises et les particuliers. Les territoires, porteurs du PCAET, doivent également faire preuve d’exemplarité.
En parallèle de l’élaboration du PCAET, les deux communautés de communes se sont engagées depuis 2018 dans la démarche volontaire « Cit’ergie ». Cette démarche de labellisation vise à améliorer leurs actions en matière de politiques climat-air-énergie des territoires. Les actions conduites par les collectivités dans le cadre de leurs compétences propres ont été évaluées en 2018-2019. Un programme d’actions pluriannuel sur 3 ans est à présent en cours et sera évalué en 2023.
Le diagnostic a permis de mettre en lumière plusieurs marges de progression des collectivités dans l’exercice de leurs compétences et de leur fonctionnement interne. Par exemple :
- Dans le domaine du patrimoine, la rénovation énergétique, la mise en place d’un référentiel de construction ou encore la gestion de l’éclairage public et la gestion différenciée des espaces verts.
- Dans le domaine de la mobilité, faire évoluer et optimiser les déplacements des agents (télétravail, utilisation quotidienne du vélo, achat de véhicules électriques…).
- Dans l’organisation interne, travailler sur les critères d’achats et déployer une mobilisation des services et des élus.
- Mobilisation et formation des services et des élus
Il est important que les élus soient porteurs et moteurs des enjeux climat-air-énergie. Les informer sur les possibilités d’actions, sur les bonnes pratiques, organiser des visites de sites ainsi que leur participation à certains événements phares sont des outils leur permettant d’adopter une large vision de ces enjeux. Les agents des collectivités seront également mobilisés sur ces questions.
- Fonctionnement des services et mobilité des agents
Adapter le fonctionnement des collectivités et faire évoluer les habitudes des agents est tout aussi important. Cela implique, par exemple, de repenser l’organisation des services, de mettre en place une cellule commande publique à l’échelle de l’Entente ou encore d’adapter les fiches de poste lors de recrutements. La diminution de l’impact individuel des agents en agissant sur leurs déplacements professionnels quotidiens est aussi un enjeu, la question du télétravail ou encore la mise en place de moyens techniques pour limiter les déplacements pour des réunions seront abordés.
- La gestion du patrimoine public
Le PCAET prévoit différentes actions visant à améliorer la gestion du patrimoine public des collectivités :
- L’amélioration du suivi des consommations, via la mise en place d’une procédure de suivi et une veille particulière sur la gestion du chauffage dans les locaux scolaires. Il s’agit également d’améliorer l’usage des bâtiments, par son équipement, mais aussi de faire évoluer les comportements des agents et utilisateurs.
- Le partage d’expériences et de bonnes pratiques en réseau de collectivités, par exemple, est aussi un moyen d’améliorer la gestion énergétique du patrimoine public
- Programmer la rénovation thermique du patrimoine public en commençant par des diagnostics thermiques permettant l’estimation des coûts d’opération et la construction de programmes de réhabilitation.
- Mettre à niveau l’éclairage public et réduire l’éclairage nocturne grâce à des équipements en matériel plus performant et une réelle réflexion sur les pratiques d’éclairage des communes. L’objectif est double : la réduction des consommations et la protection de la biodiversité.
- Faire monter en performance le travail des deux communautés de communes sur la question de la ressource en eau. Il existe un enjeu de réduction des consommations énergétiques des installations d’assainissement mais aussi un enjeu d’adaptation du territoire au changement climatique, en lien avec la raréfaction de la ressource en eau et la vulnérabilité au risque inondation, à travers la gestion des eaux pluviales.
- Développement d’une ingénierie financière pour la transition
La mise en œuvre des projets et actions du PCAET, et plus largement de la transition écologique du territoire, dépend d’opportunités financières. La conception d’une ingénierie financière, via la recherche de financements et de dispositifs d’aide, est donc la condition du passage à l’action.
Elle permettra aussi à Beauce Val de Loire et Grand Chambord un réel accompagnement des communes et leur implication afin qu’elles déclinent les actions du PCAET à leur échelle.
- La mobilisation des acteurs du territoire (gouvernance, communication et animations)
Les actions du PCAET ne pourraient se réaliser sans une gouvernance structurée, de la communication et des animations, mobilisant ainsi tous les acteurs du territoire. La mise en place de moyens, notamment humains, nécessaires à l’échelle de l’Entente et la création d’un réseau d’éco acteurs font donc l’objet d’une attention particulière, tout comme le développement d’outil de communication comme ce site internet dédié au PCAET. Enfin, de nombreuses animations viendront régulièrement mobiliser les citoyens, les écoles ou encore les entreprises sur les différentes thématiques du Plan Climat.