Diagnostic et stratégie du PCAET

Un diagnostic des territoires du Grand Chambord et de Beauce Val de Loire mené en 2018 a permis d’identifier les grands secteurs à l’origine des émissions de gaz à effet de serre, de la consommation énergétique, ainsi que les vulnérabilités du territoire face aux changements climatiques. Ce diagnostic a servi de base à l’élaboration de la stratégie du PCAET.

On distingue deux types d’émissions de gaz à effet de serre sur le territoire :

  • Les émissions énergétiques, issues de la combustion d’énergies fossiles (gaz naturel et produits pétroliers comme l’essence ou le fioul). On retrouve majoritairement ces émissions sous forme de dioxyde de carbone (CO2).
  • Les émissions non-énergétiques issues de l’agriculture, de l’élevage, des déchets ou encore de technologies de refroidissement. On les retrouve majoritairement sous forme de méthane (CH4) (élevage, déchets), de protoxyde d’azote (NO2) (agriculture, déchets) et de gaz frigorifiques.

 

Les 3 plus gros secteurs d’émissions du territoire sont donc :

Les transports routiers (43 %) : la combustion des produits pétroliers, l’essence des véhicules, émet du dioxyde de carbone (CO2). La présence de l’autoroute A10 génère près de 45 % du trafic du territoire et contribue à la forte part de ces émissions.


Avec 27 378 voitures particulières immatriculées sur le territoire de l’Entente en 2019, ce sont environ 23 millions de litres de carburant qui sont consommés par les ménages du territoire.


Le résidentiel (28 %) : la combustion du fioul et la consommation de gaz naturel, utilisés pour chauffer les bâtiments, participent à ces émissions de CO2, tout comme la consommation d’électricité, produite à partir de fioul, de gaz naturel ou de charbon.


52 % des logements sont chauffés aux énergie fossiles, dont fioul.


L’agriculture (18 %) : La transformation des produits azotés (engrais, fumier, lisier, résidus de récolte épandus sur les terres agricoles) est à l‘origine d’émissions de protoxyde d’azote (N2O). Le processus digestif des bovins, et dans une moindre mesure la dégradation des déchets organiques, émettent du méthane (CH4).


La production d’un kilo d’engrais azoté engendre 6 kg de CO2, l’équivalent de la combustion de 2 litres de pétrole.


L’empreinte carbone individuelle

L’empreinte carbone individuelle est l’impact d’un habitant. Il est mesuré par la quantité de gaz à effet de serre émise par celui-ci sur une année. Souvent, cette empreinte est convertie en tonne équivalent carbone, en CO2, car il s’agit du gaz le plus émis par les activités humaines.

Un habitant moyen du territoire de l’Entente émet 10,9 tonnes équivalent CO2 par an, ce qui est proche de la moyenne des français (12 TCO2e/an). Le chauffage des logements, majoritairement au fioul ou gaz, les déplacements au sein et en dehors du territoire avec une voiture individuelle à moteur thermique ou encore l’achats de biens de consommation produits ailleurs, participent à cette moyenne.

2 tonnes équivalent CO2 par an est l’empreinte carbone individuelle préconisé par le PCAET, en cohérence avec les objectifs internationaux visant à atteindre une limitation de la température terrestre à 1,5°C.

La consommation d’énergie finale est la consommation directe d’une énergie primaire non transformée (par exemple charbon brûlé), ou la consommation d’énergie secondaire (transformée), comme l’essence ou l’électricité.

Deux secteurs dominent plus de 80 % de la consommation finale d’énergie du territoire : le résidentiel (43 %) et les transports routiers (40 %).

Les énergies fossiles représentent 70 % de la consommation finale du territoire, produits pétroliers et gaz naturel. Le secteur résidentiel, par exemple, consomme du fioul domestique brûlé en chaudière pour le chauffage.

Les énergies renouvelables couvrent, quant à elle, moins de 9 % des besoins en énergie du territoire avec l’utilisation du bois. Cependant, des gisements importants existent : bois, solaire (photovoltaïque et thermique), éolien, pompes à chaleur et méthanisation.

La qualité de l’air se mesure par la quantité de gaz polluants présents dans l’atmosphère pouvant être un danger pour la santé humaine. Ces gaz polluants sont différents des gaz à effet de serre, ils sont un enjeu de santé publique plutôt qu’un enjeu climatique. Mais ils proviennent des mêmes activités humaines : transport, habitat, agriculture. On parle plus communément de pollution atmosphérique.

Le territoire de l’Entente, bien qu’aucune commune ne soit en zone sensible, a des taux de concentration de certains gaz plus importants que la moyenne du Loir-et-Cher. Par exemple :

  • Les particules fines (PM10 ; PM 2.5)
  • Les oxydes d’azote (NOx)

Provenance des gaz : combustion de bois-bûche pour le chauffage (PM), combustion dans les moteurs thermiques diesel principalement (PM et NOx), travail des sols pour le secteur agricole (PM et NOx).

La vulnérabilité est le degré par lequel un système risque d’être affecté négativement par les effets des changements climatiques. Leur analyse permet aux territoires de développer des axes d’adaptation à ces changements.

Par exemple, sur le territoire de l’Entente, l’augmentation de la température (horizon 2041-2070) :

  • Journées anormalement chaudes en été :  + 5 à 10 jours par rapport à la période de référence qui est de 10 à 15 jours.
  • Jours de vagues de chaleur en été : (température maximale supérieure de plus de 5°C à la normale pendant au moins 5 jours consécutifs) : + 5 à 10 jours par rapport à la période de référence qui est de 0 à 5 jours.

Ou encore : évolution au niveau des précipitations, du débit des fleuves, de l’enneigement, dans les cycles des gelées, retrait gonflement des argiles, sécheresses, inondations, vents violents, vagues de chaleur et canicules, mouvement de terrain et feux de forêts.

Exemple des inondations de juin 2016 à Chambord : 

Les domaines particulièrement sensibles sur le territoire de l’Entente sont :

  • La santé : liée à l’augmentation des températures, aux vagues de chaleur et aux canicules.
  • La biodiversité (disparition/déplacement) : liée aux vagues de chaleur et canicules, et aux feux de forêt.
  • L’approvisionnement en eau : lié à l’évolution des précipitations, aux vagues de chaleur et aux canicules.
  • L’urbanisme et l’habitat : liés au retrait gonflement des argiles, aux inondations et aux pluies torrentielles.
  • L’agriculture (rendements) : liée aux vagues de chaleur et aux canicules.
  • La forêt (disparition, appauvrissement) : feux de forêt, vagues de chaleur et canicules.

Suite aux priorités d’actions identifiées grâce au diagnostic, l’Entente intercommunautaire s’appuie sur la volonté politique « d’agir durablement pour positionner le territoire de l’Entente sur la trajectoire d’une transition énergétique visant le facteur 4 », c’est-à-dire la division par 4 des émissions de gaz à effet de serre du territoire.

Cette ambition a été traduite en 9 objectifs stratégiques et opérationnels :

  1. Réduction des émissions de gaz à effet de serre : division par 4 d’ici à 2050 (par rapport à 1990)
  2. Renforcement du stockage du carbone sur le territoire par la végétation, les sols et les bâtiments
  3. Maîtrise de la consommation d’énergie finale : division par 2 d’ici à 2050
  4. Production et consommation d’énergies renouvelables
  5. Livraison d’énergies renouvelables et de récupération par les réseaux de chaleur
  6. Productions biosourcées à usages autres qu’alimentaires
  7. Réduction des émissions de polluants atmosphériques et de leur concentration
  8. Évolution coordonnée des réseaux énergétiques
  9. Adaptation au changement climatique

Puis, 33 actions ont été développées pour la bonne réalisation de ces objectifs stratégiques. Elles sont structurées en 8 axes :

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