Le climat est un système en équilibre très complexe. La perturbation de cet équilibre naturel, par les activités humaines et les émissions de gaz à effet de serre, est à l’origine d’événements qui perturbent notre quotidien et celui des générations futures. De quoi parle-t-on exactement ?
Climat et météo
Lorsque nous parlons de « climat », nous faisons référence à l’étude moyenne des conditions météorologiques d’un lieu : la température, les précipitations, ou encore le vent. Cette étude est réalisée sur une période longue d’au moins 30 ans ! Quant à la météo, elle étudie ces conditions sous quelques jours uniquement !
Les conditions du climat changent !
Les experts du climat, regroupés au sein du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), nous alertent depuis plusieurs années. Les conditions du climat changent de plus en plus rapidement : c’est ce que l’on appelle les changements climatiques. Parmi eux, la température moyenne de la terre augmente et pourrait atteindre, sans actions pour y remédier, jusqu’à 5,5°C supplémentaires d’ici 2100 : c’est le réchauffement climatique !
Cependant, les changements climatiques peuvent être des phénomènes naturels mais notre époque est caractérisée par la vitesse de ces changements à cause de nos activités et modes de vie.
- La vapeur d’eau
- Le dioxyde de carbone (CO2)
- Le méthane (CH4)
- Le protoxyde d’azote (N₂O)
Depuis la révolution industrielle, les activités humaines participent à augmenter la présence de certains gaz dans l’atmosphère, et donc augmentent l’effet « couverture ». Ces émissions, appelées « anthropiques », participent à l’augmentation de la température sur Terre et perturbent les autres conditions climatiques. Par exemple, les précipitations sont plus concentrées et peuvent être à l’origine d’importantes inondations, ou alors, au contraire, trop rares et provoquent des sècheresses.
Le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N₂O), deux autres GES, proviennent du secteur de l’agriculture. Le méthane est issu notamment du système digestif des bovins, et le protoxyde d’azote des engrais utilisés. On retrouve aussi parmi les émissions anthropiques des gaz fluorés consommés par l’industrie ou les ménages pour les systèmes réfrigérants par exemple.
Parmi ces effets, on retrouve :
- Une augmentation des phénomènes climatiques extrêmes : sécheresses, précipitations abondantes, tempêtes, canicules
- Une instabilité des saisons : conséquences sur les rendements agricoles et sur la biodiversité (disparition et déplacement d’espèces)
- L’augmentation du niveau des mers : risques de submersions et menace pour les populations côtières
- La fonte massive des glaciers : danger pour l’approvisionnement en eau de nombreuses personnes
En France, nous connaîtrons, et connaissons déjà, les effets suivants :
Pour atteindre cet objectif, des politiques ambitieuses doivent être mises en place pour assurer le bien-être des populations présentes et futures.
Les Plans Climat Air Energie Territoriaux (PCAET) par exemple, sont des outils pour lutter localement contre le changement climatique. Ils visent l’atténuation, c’est-à-dire la réduction des émissions de gaz à effets de serre des territoires, mais aussi l’adaptation. L’adaptation des territoires, c’est à la fois des mesures visant à se protéger face à certains impacts du changement climatique (par exemple des mesures contre les inondations), mais également une véritable évolution de nos modes de vie et de production, qui se doivent plus souples et en cohérence avec ces changements (par exemple, en agriculture ou dans les espaces verts, se tourner vers l’utilisation de variétés végétales moins consommatrices en eau et donc moins sensibles aux sécheresses). Un territoire qui s’adapte fait preuve de résilience, c’est-à-dire qu’il sait tirer des leçons des chocs (climatiques) vécus et trouver les ressources pour les surmonter.