À l’image de l’empreinte individuelle des habitants, les acteurs économiques (industrie, tertiaire) ont eux aussi un fort impact sur le changement climatique et disposent d’une marge de progression importante en termes de consommation énergétique et plus largement de valorisation des ressources.
« Impact des acteurs industriels et tertiaires sur le territoire de l’Entente«
8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES)
8 % de la consommation d’énergie finale
Le secteur tertiaire et le secteur de l’industrie ne représentent pas une part majoritaire dans la consommation en énergie finale du territoire et en émissions de gaz à effet de serre. Cependant, leur recours aux énergies fossiles représente une part importante dans leur fonctionnement : gaz naturel et fioul sont utilisés pour chauffer les locaux tertiaires ou dans les procédés industriels (pour produire de la vapeur notamment).
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À l’image du secteur résidentiel, le PCAET fixe pour les secteurs tertiaires et de l’industrie des objectifs pour une sortie progressive des énergies fossiles (remplacement du fioul ou du gaz) pour une transition vers des énergies plus sobres (biogaz ou encore panneaux solaires photovoltaïques).
Cette substitution des énergies fossiles par des énergies renouvelables doit également s’accompagner d’une réduction des consommations énergétiques par la rénovation des rénovation des bâtiments et par des actions d’efficacité énergétique (process moins consommateurs) et de sobriété.
Enfin les efforts des acteurs économiques doivent également porter sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre produites à l’extérieur du territoire mais ayant un lien avec leur activité (importations de ressources).
L’atteinte de ces objectifs s’appuie sur un travail et un accompagnement menés avec l’ensemble des commerçants, artisans et entreprises du territoire. Le secteur touristique revêt une importance particulière au regard de son développement sur le territoire.
« Créer des synergies entre acteurs économiques pour produire autrement«
Qu’il s’agisse d’énergie ou de ressources, la réduction de la consommation passe par l’amélioration des performances mais aussi par la sobriété. Dans le domaine de l’industrie et de la production de services, cela implique de repenser nos systèmes économiques selon les principes de l’économie circulaire.
L’écologie industrielle territoriale (EIT), un des piliers de l’économie circulaire, consiste à créer des synergies entre acteurs économiques d’une même zone géographique pour essayer d’optimiser et/ou de valoriser les flux (matières, énergies, personnes…) qu’ils emploient et qu’ils génèrent. Concrètement, les déchets et co-produits d’une structure peuvent devenir la matière première d’une autre activité tandis que ses besoins en énergie sont comblés par la chaleur fatale* d’un site voisin.
*Un procédé, par exemple industriel, dégage de la chaleur. Celle-ci peut être soit récupérée (comme source d’énergie), sinon perdue, c’est ce que l’on appelle la chaleur fatale.
L’écoconception vise à minimiser les impacts environnementaux des produits et services à toutes les étapes de leur cycle de vie : depuis la fourniture des matières premières, en passant par la fabrication, la logistique, l’utilisation, et jusqu’à la fin de vie. Concrètement pour un produit cela nécessite dès sa conception de faire le choix de s’appuyer sur des matières premières en quantité réduites et plutôt locales, de limiter le besoin en transport pour sa fabrication et sa distribution, de favoriser sa réparabilité, etc. Cette démarche peut être valorisée, notamment économiquement, par l’obtention de labels environnementaux.
L’économie de la fonctionnalité repose sur une mutation plus profonde de nos modes de production et de consommation. Elle propose de passer d’un système qui repose sur la production, la vente et la consommation de biens à une approche centrée sur le besoin du consommateur et à une offre d’un service en réponse à ce besoin. Concrètement pour un particulier qui recherche le confort thermique de son habitation, il ne s’agira plus de lui proposer la vente d’une chaudière mais une solution qui intègre la location de cette chaudière avec un service associé de garantie de ses performances (impliquant un pilotage de se gestion et sa réparation si nécessaire). Il faut donc pour cela accompagner à l’échelle d’un territoire les coopérations entre entreprises, usagers et porteurs de politiques publiques.
« Les projets du PCAET pour les acteurs du tertiaire et de l’industrie »
- Faire émerger et accompagner une démarche collective d’entreprises
L’objectif de cette démarche est de favoriser la mise en commun volontaire de ressources par les acteurs économiques du territoire, en vue de les économiser ou d’en améliorer la productivité : mutualisation d’équipements, d’espaces ou de services, pour les déchets par exemple, ou encore récupération de chaleur issue d’un procédé pour alimenter une autre entreprise… Cela passe par une mise en réseau des acteurs économiques à l’échelle de chacune des zones d’activités, une sensibilisation collective à l’économie circulaire et des échanges autour de leurs besoins et potentiels.
- Aider les entreprises à prendre en compte les enjeux énergie et climat
Cette action a pour objectif de faciliter la transition des entreprises volontaires : les CCI et CME mettent à disposition des entreprises des outils de sensibilisation et des formations et proposent également des audits de performance énergétique. L’accompagnement des TPE / PME peut aussi passer par l’appui à la mobilisation des financements externes ou par la bonification des aides proposées par les Communautés de communes pour la réalisation d’investissements permettant de réduire les impacts environnementaux des activités. Certains secteurs feront l’objet d’une attention particulière en fonction des enjeux environnementaux comme le BTP ou le tourisme (cf. point suivant)
- Développer un tourisme durable
En tant que filière majeure du territoire, le tourisme possède un véritable potentiel pour développer une activité basée sur la mobilité décarbonée ou partagée, la valorisation des produits locaux, la mutualisation entre acteurs, la réduction des déchets… L’objectif est donc d’accompagner les acteurs du tourisme (hébergeurs, restaurateurs, sites touristiques, etc.) vers l’élaboration d’une offre de « slow tourisme » ou de tourisme durable et circulaire. Par leur mise en réseau et la montée en compétence sur l’économie circulaire, les acteurs du tourisme favoriseront l’attractivité du territoire.
- Faire émerger des activités de réemploi / réparation
Le réemploi, la réutilisation et la réparation permettent de limiter la production de déchets et la consommation de nouvelles ressources. En parallèle d’une sensibilisation des consommateurs, le développement d’une offre de services est nécessaire. Il s’agit donc de soutenir l’émergence de ce type d’activités par des appels à projets, un soutien financier et en termes de communication.