À l’image de l’empreinte individuelle des habitants, les acteurs économiques (industrie, tertiaire) ont eux aussi un fort impact sur le changement climatique et disposent d’une marge de progression importante en termes de consommation énergétique et plus largement de valorisation des ressources.
8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES)
8 % de la consommation d’énergie finale
Le secteur tertiaire et le secteur de l’industrie ne représentent pas une part majoritaire dans la consommation en énergie finale du territoire et en émissions de gaz à effet de serre. Cependant, leur recours aux énergies fossiles représente une part importante dans leur fonctionnement : gaz naturel et fioul sont utilisés pour chauffer les locaux tertiaires ou dans les procédés industriels (pour produire de la vapeur notamment).
À l’image du secteur résidentiel, le PCAET fixe pour les secteurs tertiaires et de l’industrie des objectifs pour une sortie progressive des énergies fossiles (remplacement du fioul ou du gaz) et pour une transition vers des énergies plus sobres (biogaz ou encore panneaux solaires photovoltaïques).
Pour le tertiaire :
– Baisse de la consommation en énergie fossile : – 55 % pour 2026 et – 80 % pour 2030.
– Progression de la rénovation des bâtiments et d’actions d’efficacité énergétique et de sobriété : + 30 % en 2026 et + 50 % en 2030 pour atteindre 100 % en 2050.
Pour l’industrie :
– Substitution du biogaz aux énergies fossiles : 20 % en 2026 et 50 % en 2030 pour atteindre 100 % en 2050.
– Réduction de la consommation énergétique : -10 % en 2030 et -20 % en 2050
L’atteinte de ces objectifs s’appuie sur un travail et un accompagnement mené avec l’ensemble des commerçants, artisans et entreprises du territoire.
Qu’il s’agisse d’énergie ou de ressources, la réduction de la consommation passe par l’amélioration des performances mais aussi par la sobriété. Dans le domaine de l’industrie et de la production de services, cela implique de repenser nos systèmes économiques.
L’écologie industrielle territoriale (EIT), un des piliers de l’économie circulaire, consiste à créer des synergies entre acteurs économiques d’une même zone géographique pour essayer d’optimiser et/ou de valoriser les flux (matières, énergies, personnes…) qu’ils emploient et qu’ils génèrent. Concrètement, les déchets et co-produits d’une structure peuvent devenir la matière première d’une autre activité tandis que ses besoins en énergie sont comblés par la chaleur fatale* d’un site voisin.
*Un procédé, par exemple industriel, dégage de la chaleur. Celle-ci peut être soit récupérée (comme source d’énergie), sinon perdue, c’est ce que l’on appelle la chaleur fatale.
L’économie de la fonctionnalité repose sur une mutation plus profonde de nos modes de production et de consommation. Elle propose de passer d’un système qui repose sur la production, la vente et la consommation de biens à une approche centrée sur le besoin du consommateur et à une offre d’un service en réponse à ce besoin. Concrètement pour un particulier qui recherche le confort thermique de son habitation, il ne s’agira plus de lui proposer la vente d’une chaudière mais une solution qui intègre la location de cette chaudière avec un service associé de garantie de ses performances (impliquant un pilotage de se gestion et sa réparation si nécessaire). Il faut donc pour cela accompagner à l’échelle d’un territoire les coopérations entre entreprises, usagers et porteurs de politiques publiques.
- Faire émerger et accompagner une démarche d’écologie industrielle territoriale (EIT)
Cette démarche renvoie à la mise en commun volontaire de ressources par les acteurs économiques du territoire, en vue de les économiser ou d’en améliorer la productivité. Ces relations d’économie circulaire peuvent émerger par la création d’équipements communs, pour les déchets par exemple, une mutualisation de biens et services (transports), d’espaces, ou encore par la récupération de chaleur issue d’un procédé pour alimenter une autre entreprise…
- Aider les entreprises à prendre en compte les enjeux énergie et climat
Cette action pourra prendre la forme d’un accompagnement dans la mobilisation des financements (CEE), d’une généralisation des audits de performance énergétique, ou encore la promotion de systèmes d’énergies renouvelables « lowtech » auprès des TPE/PME. Les CCI et CMA mettent aussi à disposition des entreprises des outils de sensibilisation et des formations à ces enjeux.
- Développer un tourisme durable
Lors du développement d’important projets touristiques, cette action prévoit d’inciter les promoteurs à prendre en compte les enjeux climat-énergie dans leur développement. Par exemple en se dirigeant vers des dispositifs de labellisation ou des étiquettes environnementales.